26 juin 2009
25 juin 2009
24 juin 2009
© Elodie Antoine
23 juin 2009
22 juin 2009
20 juin 2009
19 juin 2009
Friday's joke
Un gars entre dans un supermarché et demande à une caissière :
- Où sont les Tampax s’il vous plaît ?
- 3ème rangée à gauche, Monsieur.
15 minutes plus tard le même gars repasse devant la même caissière
avec 1 kilo de ouate et 15 mètres de cordelette.
La caissière éclate de rire et dit :
- Je ne pense pas que ce soit ce que votre femme voulait !
Le gars lui répond :
- La semaine passée, je lui ai demandé de me rapporter des cigarettes
et elle est revenue avec un paquet de tabac et des feuilles.
18 juin 2009
17 juin 2009
16 juin 2009
Dans une courbure obstinée de l'espace temps
Je peux affirmer en tout état de cause
Qu'aujourd'hui je cogite avec mon cul.
15 juin 2009
un gros piano bien lourd
en guise de percussion.
d'abord préparer le piano.
1) enfoncer avec goût et précaution des stylos bic bleus, verts et rouges, des gros clous ainsi que des gommes entre les cordes à l'intérieur du caisson noir (mais pas trop près des chevilles).
ensuite lâcher les loups.
2) frapper sans précaution les touches avec les doigts
ou à pleines mains sans trop se soucier desquelles.
3) enchaîner les coups en respectant toutefois la répétition d'un leitmotiv rythmique, qu'il soit binaire ou non. ne pas hésiter à le faire progresser jusqu'au seuil de jouissance requis.
(notez qu'une seconde personne peut éventuellement arriver de nulle part pour marquer le tempo en frappant de toutes ses forces contre le caisson noir du plat de la main et du poing alternativement, ou bien à l'aide d'un ou de plusieurs ustensiles quels qu'ils soient.)
... alors là nom de dieu dans l'assemblée les gens, pour peu que le rythme interpelle leurs épaules, leurs cous, qu'il s'insinue de l'échine à la courbure des hanches ou qu'il les prenne par derrière, dansent à en perdre haleine. on croirait des fous.
aussi en étant suffisamment attentif, on peut sentir le temps commencer à se plier, puis se déchirer en divers petits fragments comme autant d'étoffes tantôt rugueuses tantôt soyeuses qui parfois parviennent à se superposer. là c'est beau.
(par ailleurs, pour une ligne de basse grassement monolitique,
l'utilisation d'un moteur de harley est vivement recommandé.)
13 juin 2009
12 juin 2009
11 juin 2009
8h45 ce matin.
Par la fenêtre :
une jeune fille avec des chaussures classiques, la jupe obligeamment serrée à ras du genou, le cheveu lisse ébouriffé par le vent.
un homme en costume qui traîne un cadis derrière lui.
une gigantesque paire de fesses qui traverse la rue. rebondissement en rythme de la musette.
A l’intérieur :
Une jeune fille rousse tout de rouge vêtue.
Un garçon barbu aux cheveux longs et gras malgré une certaine classe.
Un troupeau de dames arborant fièrement un badge autour du cou, grands sourires plein les visages pour la plupart chaussés de lunettes bon marché.
Une femme à l’âge mûr élégant qui cache ses formes sous l’ampleur remarquable d’un tissu exotique.
2€50 le earl gray. Je fais durer.
Juste là, à ma droite, une conversation enflammée. Encore des gens de culture. Le soucis de mystère de la metteure en scène. Le ton emprunté. L’inconfortable étroitesse du bureau.
La serveuse du belga appuie sur play. arthur H. je mâche mon croissant au rythme lent de sa logorrhée. Quelque chose de langoureux. La voix mielleuse des gens de culture est désormais recouverte par son jazz nonchalant.
« travailler la base », « le fil du projet », « abus de forme », « elle s’éparpille » parviennent toutefois à émerger au dessus des notes chaloupées.
Je n’ose pas les regarder. Voir leurs visages qui doivent être beaux comme leurs voix redondantes de suffisance. Comme elles sont amusantes ces personnes investies, comme elles sont gonflées d’importance ! comme si ce qui les occupait était la meilleure des fuites possibles de la bassesse de leur condition et de l’angoisse qu’elle suscite. Point d’angoisse dans ces voix-là, beaucoup de certitude. Et d’ affirmation.
Ce qui est beau c’est sentir comment ce sentiment d’importance pulvérise toute la délicatesse du reste. Et Je me dis que toute personne qui parle de son travail, si tant est qu’il s’agisse de culture et qu’elle en soit gratifiée, est un paon qui fait la roue.
un peu de compassion toutefois...