25 juin 2009

Aller,
vite fait avant de partir !


Carte postale

Je t'écris de dessous la tente
Tandis que meurt ce jour d'été
Où floraison éblouissante
Dans le ciel à peine bleuté
Une canonnade éclatante
Se fane avant d'avoir été

Guillaume Apollinaire

See you soon...

24 juin 2009

sur la route encore...



For those who live there

© Stéphane Thidet sur une photo de Franck Gérard

Estuaire Nantes <> saint-Nazaire



Or those who come of over there

© Elodie Antoine


And those who live here !

sur la route...

22 juin 2009

la meilleure façon de déménager...





Sus aux propriétaires foireux


Et mort aux marchands de sommeil.

19 juin 2009

"déménager
Quitter un appartement. Vider les lieux.
Décamper.
Faire place nette. Débarrasser le plancher.
Inventorier ranger classer trier
Eliminer jeter fourguer
Casser

Brûler
Descendre desceller déclouer décoller
Dévisser décrocher
Débrancher détacher couper tirer démonter
Plier couper
Rouler
Empaqueter emballer sangler nouer empiler
Rassembler entasser ficeler envelopper
Protéger recouvrir entourer serrer
Enlever porter soluever
Balayer
Fermer
Partir

Georges Perec
Espèces d'espaces

quizz du jeudi...
les réponses du vendredi


1)
françoise sagan
(bravo gladys!)

2)
jean d'ormesson

3)
jacques brel
(bravo ben!)

4)


5)
cat-cat...

et oui!!!

Friday's joke

Un gars entre dans un supermarché et demande à une caissière :

- Où sont les Tampax s’il vous plaît ?

- 3ème rangée à gauche, Monsieur.

15 minutes plus tard le même gars repasse devant la même caissière

avec 1 kilo de ouate et 15 mètres de cordelette.

La caissière éclate de rire et dit :

- Je ne pense pas que ce soit ce que votre femme voulait !

Le gars lui répond :

- La semaine passée, je lui ai demandé de me rapporter des cigarettes

et elle est revenue avec un paquet de tabac et des feuilles.

Alors ses tampax, elle va se les rouler !



18 juin 2009

C'est un grand jour pour les grands enfants du pays de F.
Le BAC 2009, c'est parti!...





Soutenons notre jeunesse car c'est l'avenir!...

quizz du jeudi...
sauras-tu tous les reconnaître??

1
2
3
4

????




17 juin 2009

Et çà va chier des bulles!...



avec grand plaisir!
Au comptoir à 17h?...
aujourd'hui, c'est mercredi!!!!





i'm nobody! who are you?
are you nobody, too?
then there's a pair of us -don't tell!
they'd banish us, you know.

how dreary to be somebody!
how public, like a frog
to tell your name the livelong day
to an admiring bog!

emily dickinson

16 juin 2009

Mon cerveau observant une journée d'abstinence
Dans une courbure obstinée de l'espace temps
Je peux affirmer en tout état de cause
Qu'aujourd'hui je cogite avec mon cul.


15 juin 2009


l'oeuf ou la poule:
espace/temps dans ton cul

nous avions pris l'habitude 
de mettre nos doigts sales partout...
que c'est en touchant tout
que nos mains s'encrassaient...



MoRT eN CoMBaT SiNGuLieR.




back to the 20's...
un gros piano bien lourd
en guise de percussion.

d'abord préparer le piano.
1) enfoncer avec goût et précaution des stylos bic bleus, verts et rouges, des gros clous ainsi que des gommes entre les cordes à l'intérieur du caisson noir (mais pas trop près des chevilles).
ensuite lâcher les loups.


2) frapper sans précaution les touches avec les doigts
ou à pleines mains sans trop se soucier desquelles.
3) enchaîner les coups en respectant toutefois la répétition d'un leitmotiv rythmique, qu'il soit binaire ou non. ne pas hésiter à le faire progresser jusqu'au seuil de jouissance requis.
(notez qu'une seconde personne peut éventuellement arriver de nulle part pour marquer le tempo en frappant de toutes ses forces contre le caisson noir du plat de la main et du poing alternativement, ou bien à l'aide d'un ou de plusieurs ustensiles quels qu'ils soient.)

... alors là nom de dieu dans l'assemblée les gens, pour peu que le rythme interpelle leurs épaules, leurs cous, qu'il s'insinue de l'échine à la courbure des hanches ou qu'il les prenne par derrière, dansent à en perdre haleine. on croirait des fous.
aussi en étant suffisamment attentif, on peut sentir le temps commencer à se plier, puis se déchirer en divers petits fragments comme autant d'étoffes tantôt rugueuses tantôt soyeuses qui parfois parviennent à se superposer. là c'est beau.
(par ailleurs, pour une ligne de basse grassement monolitique,
l'utilisation d'un moteur de harley est vivement recommandé.)




j'ai le choix...

pratiquer le mass murder en centre-ville,
ou...

repeindre le ciel en bleu...
C'est lundi... Youpi !

13 juin 2009

Avec un brin de décadence saine....


un peu de morale zen pour le week-end...
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"l'art de voir est la seule vérité"
krishnamurti



"toutes les images sont des mensonges,
l'absence d'image est aussi un mensonge."
bouddha


12 juin 2009

Vous avez dit guitare ?

Hé, en vla de la vrai guitare !


THREE GUITAR LESSONS





19h30 hier...


2 places gagnées pour un concert d'Anton Dvorak, 
interprété par le Ceska Filharmonie
Et nous voilà dans l'antichambre de la culture
J'ai nommé Le Palais des Beaux-Arts
ou Bozar pour les intimes.

Nid de bourgeoises endimanchées 
Repère de voyous bien-pensants 
Le champagne est de sortie
Nous traînons dans la cour des "grands"

Une bonne vieille Stella pour nous rafraîchir
Mais voilà que la faim nous tenaille
Sur le bar, de petits sandwichs mous nous font de l'oeil
Habile, le serveur nous décrit rapidement ce qu'ils décèlent

Pragmatique, je lui demande le prix 
Il me répond 2€50 non sans une légère torsion des lèvres
Je demande : " pour un sandwich ? "
Il me répond oui le visage confit de complaisance

Impossible alors de contenir un éclat de rire
Je pouvais aussi bien avaler 2 pièce de monnaie pour me rassasier
Pétris de complicité une question brûla nos lèvres :
" A ce prix là, vous êtes bien payés au moins?"

Le visage contorsionné du serveur
Tel un Mickey employé par Son oncle Picsou
Nous fit comprendre que non
Le sujet étais clos!

Je les ai vu par la suite
Engloutir ces sandwiches sans saveur
S'en mettre plein derrière la cravate
Et trouver çà tellement chic

Avec une coupe de champagne
On avalerait n'importe quelle couleuvre
Et la culture c'est comme un pot de rillettes!


11 juin 2009

8h45 ce matin.


 

 

Par la fenêtre :

 une jeune fille avec des chaussures classiques, la jupe obligeamment serrée à ras du genou, le cheveu lisse ébouriffé par le vent.

un homme en costume qui traîne un cadis derrière lui.

une gigantesque paire de fesses qui traverse la rue. rebondissement en rythme de la musette.

  

 A l’intérieur :

 Une jeune fille rousse tout de rouge vêtue.

Un garçon barbu aux cheveux longs et gras malgré une certaine classe.

Un troupeau de dames arborant fièrement un badge autour du cou, grands sourires plein les visages pour la plupart chaussés de lunettes bon marché.

Une femme à l’âge mûr élégant qui cache ses formes sous l’ampleur remarquable d’un tissu exotique.

 

2€50 le earl gray. Je fais durer.

 Juste là, à ma droite, une conversation enflammée. Encore des gens de culture. Le soucis de mystère de la metteure en scène. Le ton emprunté. L’inconfortable étroitesse du bureau.

 La serveuse du belga appuie sur play. arthur H. je mâche mon croissant au rythme lent de sa logorrhée. Quelque chose de langoureux. La voix mielleuse des gens de culture est désormais recouverte par son jazz nonchalant.

« travailler la base », « le fil du projet », « abus de forme », « elle s’éparpille » parviennent toutefois à émerger au dessus des notes chaloupées.

Je n’ose pas les regarder. Voir leurs visages qui doivent être beaux comme leurs voix redondantes de suffisance. Comme elles sont amusantes ces personnes investies, comme elles sont gonflées d’importance ! comme si ce qui les occupait était la meilleure des fuites possibles de la bassesse de leur condition et de l’angoisse qu’elle suscite. Point d’angoisse dans ces voix-là, beaucoup de certitude. Et d’ affirmation.

Ce qui est beau c’est sentir comment ce sentiment d’importance pulvérise toute la délicatesse du reste. Et Je me dis que toute personne qui parle de son travail, si tant est qu’il s’agisse de culture et qu’elle en soit gratifiée, est un paon qui fait la roue. 



un peu de compassion toutefois...