15 juin 2009

back to the 20's...
un gros piano bien lourd
en guise de percussion.

d'abord préparer le piano.
1) enfoncer avec goût et précaution des stylos bic bleus, verts et rouges, des gros clous ainsi que des gommes entre les cordes à l'intérieur du caisson noir (mais pas trop près des chevilles).
ensuite lâcher les loups.


2) frapper sans précaution les touches avec les doigts
ou à pleines mains sans trop se soucier desquelles.
3) enchaîner les coups en respectant toutefois la répétition d'un leitmotiv rythmique, qu'il soit binaire ou non. ne pas hésiter à le faire progresser jusqu'au seuil de jouissance requis.
(notez qu'une seconde personne peut éventuellement arriver de nulle part pour marquer le tempo en frappant de toutes ses forces contre le caisson noir du plat de la main et du poing alternativement, ou bien à l'aide d'un ou de plusieurs ustensiles quels qu'ils soient.)

... alors là nom de dieu dans l'assemblée les gens, pour peu que le rythme interpelle leurs épaules, leurs cous, qu'il s'insinue de l'échine à la courbure des hanches ou qu'il les prenne par derrière, dansent à en perdre haleine. on croirait des fous.
aussi en étant suffisamment attentif, on peut sentir le temps commencer à se plier, puis se déchirer en divers petits fragments comme autant d'étoffes tantôt rugueuses tantôt soyeuses qui parfois parviennent à se superposer. là c'est beau.
(par ailleurs, pour une ligne de basse grassement monolitique,
l'utilisation d'un moteur de harley est vivement recommandé.)




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