26 mars 2013

Une perle dans sa coquille


Le seul film jamais réalisé en Arabie Saoudite depuis l'invention du cinéma
et c'est une femme qui l'a porté.
Un long métrage touchant qui aborde la condition des femmes dans son pays.
Les Saoudiens ne verront pas ce film par l'abscence totale de salle de projection
ce qui a permis une certaine liberté de tournage à la réalisatrice.

Cette épouvantable condition des femmes (vue à travers mes yeux d'Européenne) 
est évoquée avec subtilité, pudeur, humour et optimisme.
Une belle histoire d'émancipation

A voir



22 mars 2013

21 mars 2013

Merci au printemps de faire de la vie une oeuvre
Merci aux artistes de donner vie à l'oeuvre


2000 formes en pvc découpées et animées.
Balèze !


19 mars 2013


Yvonne

Aujourd’hui ma grand-mère paternelle aurait eu 96 ans.

Elle naît en 1917, sera fille unique et orpheline de père très jeune.
Elle s’appelle Leminoux, çà ne s’invente pas !

En mai 1917, les couturières parisiennes manifestent pour leurs conditions de travail, 
c’est la grève des Midinettes.

Yvonne grandit à Brest, à la fin de la terre, parmi les marins qui prennent souvent le large.
Elle aura une relation fusionnelle avec sa mère qu’elle chérit.

Elle a 17 ans lorsqu’elle se marie avec Léon.
A ma connaissance, il sera son seul compagnon d’amour jusqu’à la fin de ses jours.
Elle a 20 ans à peine à la naissance de leur premier enfant.

Sa vie bascule en 1940. Léon est envoyé sur le front et ne reviendra que 5 ans plus tard.
Elle se retrouve alors seule avec 2 jeunes enfants.
Cette période l’extrait du foyer pour aller travailler dans une usine d’armement.
Ce sera la seule fois.

En 1944, elle a 27 ans lorsque le droit de vote est accordé aux femmes en France.
Après la guerre, elle aura 3 autres enfants en moins de 3 ans.
C’est trop.
Une profonde dépression la saisit et l’engloutit dans sa sphère privée.

Elle n’a jamais pris la pilule pas encore inventée.
On dira à son petit dernier que c’était une erreur de la méthode Ogino.
En 1968, elle a 51 ans, 6 enfants et tient le commerce avec son mari.

Elle n’a jamais fait d’études. Peut-être le certificat ?
A-t-elle eu son compte en banque ?
A ma connaissance, elle n’est jamais descendue dans la rue.
Se sentait-elle libre de penser, de choisir, de jouir de la vie ?
A-t-elle souffert de sa nature ?

J’aurais aimé en parler avec elle.
Je l’ai si peu connue.

Je ne l’imagine pas soumise ni brimée.
Je ne l’imagine pas épanouie non plus.

Subsiste un souvenir insolite :
J’ai 13 ans, c’est l’été et je la surprends à inspecter et éplucher une de mes serviettes hygiéniques.
Elle n’en avait jamais vu !



Mai 1940


18 mars 2013

Petite réflexion du jour
Suite à des lectures et discussions concernant les Femen



Qu’est-ce que le féminisme ?

Selon une définition, c’est une attitude politique, philosophique et sociale fondée sur l'égalité des sexes. 
Le féminisme a pour objectifs la défense des intérêts des femmes, 
l'amélioration et l'extension de leurs droits, 
la fin de l'oppression et des discriminations dont elles sont victimes au quotidien.
La pensée féministe cherche, en particulier, l'amélioration du statut des femmes 
dans les sociétés ayant une tradition bâtie sur l'inégalité des sexes.

L’émancipation.

Les religions sont, en grande partie, responsables de ce joug 
car les religions sont contrôlées par des hommes influents. 
Il en fut autrement dans certaines civilisations.

La reconnaissance des femmes non pas comme l’égale de l’homme 
mais comme des individus à part entière, autonomes, doués de raison
qui puissent profiter des même droits 
en matière de liberté d’expression, de choix, d’indépendance etc.

Un des droits fondamentaux gagné par nos aînées est de disposer de son propre corps. 
D’en jouir, d’en contrôler la fonction, d’en choisir l’apparence, de le revendiquer etc.

Quelle féministe suis-je ?

Ni militante, ni activiste mais attentive.
Je me pose des questions.

Je fais partie des générations nées dans un contexte social 
où bien des combats en matière de droit ont été « acquis ».
Je suis née après les années 60 
J’ai été élevée dans un contexte familial ou l’égalité était une évidence, 
où ma mère n’a jamais été confinée à la sphère privée.
Le contexte et l’expérience individuelle exercent une grande influence sur le choix de ses combats. 
La fille qui devient femme se détermine aussi par sa mère, 
elle-même déterminée par sa mère, 
elle-même déterminée par sa mère 
etc.
On suit les traces ou on se rebelle…

J’ai fait des études, je travaille, j’ai un compte en banque, je vote, j’utilise un contraceptif, 
je n’ai jamais associé les violences subies à ma condition féminine.
Me suis-je endormie ?

Je sais que bien des inégalités persistent.
Jamais rien n’est définitivement « acquis ».
De nombreuses femmes souffrent toujours ici et ailleurs d’être née avec un sexe de fille.

L’histoire collective des femmes est reliée à l’intime.
Cette chose mystérieuse cachée à l’intérieur de nous.

Mon combat à moi c’est de trouver-rencontrer-acceuillir et accepter mon corps de femme.
C’est pas encore gagné.

Je ne me retrouve pas dans les mouvements féministes actuels mais c’est essentiel qu’ils existent. 
Si on n’adhère pas à la forme, comprenons le fond. 
Qu’elles soient suffragettes, MLF, Ni putes-Ni soumises ou Femen, 
elles nous disent que les femmes ne sont pas que des victimes 
ou des corps décérébrés au service du mâle dominant.
Elles nous disent que le combat continu…




8 mars 2013

Coucou!




Femme today ?




Tu es jeune, tu es jolie, tu n'es pas débile et tu rencontres le succès ?

Je te déteste !