11 septembre 2012

Du coup, çà fait un ptit peu réfléchir
(Pas trop sinon çà fait mal)


Un jour de septembre, je m'installe à Bruxelles
Le lendemain, j'entre à La Cambre
Ma vie fait un troiscentsoixante degré
Je viens d'avoir dixhuit ans!

Chaque année, je renouvelle mon permis de séjour
Cinq ans plus tard, je suis diplômée et potentiellement expulsable
Quelques mois d'incertitude ; le Ministère "étudie" ma demande.

J'obtiens alors un permis de séjour de cinq ans
Je ne dois plus me présenter au bureau des étrangers
Il est clair qu'être française joue en ma faveur.

Je me construis et j'évolue ici comme je l'aurais probablement fait ailleurs.

A ce jour :
Je suis domiciliée à Ixelles depuis seize ans
Je suis mariée avec un belge
Mon fils est né à Uccle (il aura les deux nationalités)
Mes amis vivent tous en Belgique
Mon réseau artistique se développe en Belgique
Je travaille à l'essence même de la Ville de Bruxelles
Je verse mes impôts à l'Etat belge
Je vais voter aux prochaines élections communales
J'ai appris les bases du néerlandais
J'ai même chopé l'accent!

Je ne voue pas une grande passion aux carbonnades
Mais on peut parler d'attaches véritables.

Je réunis toutes les conditions
Je suis "naturalisable".

Et pourtant
Je ne tiens pas à faire la démarche.

J'aime la Belgique, j'ai ma place à Bruxelles

Qu'est-ce qui me retient?

Sans doute la peur de m'éloigner un peu plus de mon autre attache véritable
Mes racines, ma famille, mes origines, la Bretagne

C'est curieux comme chacun entretient un rapport particulier et personnel à la "nationalité"
D'où vient-on? Où allons-nous? Où se sent-on à sa place?




3 commentaires:

  1. jerem12.9.12

    Un débat quotidien à la maison ;-)

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  2. Ah bein j'imagine! Z'en êtes jusqu'au cou!!!

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  3. Salut Gladys, à ce sujet je viens de terminer Nord perdu de Nancy Houston, bon y a aussi la question de la langue dans le bouquin mais une réflexion touchante sur "être expat"...

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