16 novembre 2011

Colère stérile du jour


Depuis combien de temps l'artiste est-il si mal considéré?
Soit élevé au rang d'icône ou de superstar, soit un galérien du système.
Heureux sont ceux qui trouvent un équilibre entre les deux!

L'artiste lutte invariablement pour la reconnaissance de son travail.
Se trouver une place dans une société industrialisée où le produit est roi
mais la production poussée à son extrême précarité.

L'artiste travaille, même s'il ne (se) produit pas.
Son cerveau, ses sens, ses muscles sont en éveil quasi constamment.
En amont, il monopolise une énergie et un temps considérable à se diffuser, se promouvoir, se vendre.
Heureux sont ceux qui trouvent manager, agent, producteur!

Peu peuvent se vanter de vivre de leurs créations.
Certains deviennent indépendants, se trouvent un job alimentaire,
d'autres s'en remettent au "statut d'artiste" complété par une allocation de chômage pour les fins de mois souvent périlleuses.
Un concert, une représentation, une expo ou un salon ne nourrit pas son homme douze mois sur douze.

Un statut, c'est une place, aussi inconfortable soit-elle ;
salarié, ouvrier, indépendant, artisan, chômeur, RMIste, artiste...
Ce statut d'artiste est très récent au pays de B.
Avant lui, il y avait la case bûcheron, entendons par là un travailleur saisonnier.

Grâce à l'Asbl SMart, relayé par l'un ou l'autre syndicat,
les artistes peuvent entrer des contrats bien taxés sur leurs revenus aussi ponctuels soient-ils.
Ils peuvent aussi créer leur "entreprise".
Une alternative. 
Une sécurité.
Une reconnaissance.

L'ONEM, a ouvert des portes dans ce sens et les referment brutalement aujourd'hui.
Des personnes institutionnalisées, politisées, décideront dès lors qui est artiste et qui ne l'est pas.
 Qui aura accès à ce statut ou non.
Elles se préparent à couper l'herbe sous le pied à de nombreux créateurs
et les pousser ainsi à devenir indépendants, chose impossible pour la plupart.
On ne vend pas des oeuvres comme on vend des sandwichs...
De plus, grâce à une communication volontairement partielle et incohérente, une grande confusion s'installe.
On divise ;  les artistes du spectacle d'un côté et les plasticiens de l'autre.
Cela rend la résistance plus ardue...

Considérons ce statut et l'allocation de chômage qui va avec comme un soutien à la création.

Un moyen d'aider les artistes, techniciens, créateurs, auteurs, concepteurs de tous poils :


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