J'écoute Biophilia de Björk.
Encore une fois de sa part c'est très bien: toujours cette volonté d'expérimenter qui fait sa valeur. Quand je dis j'écoute, je le fais présentement tout en écrivant ces lignes.
mmm
Encore une fois de sa part c'est très bien: toujours cette volonté d'expérimenter qui fait sa valeur. Quand je dis j'écoute, je le fais présentement tout en écrivant ces lignes.
mmm
...
Des sonorités intéressantes. Quelques élans rythmiques pas surprenants de sa part, et dans un sens qui sentent un peu le réchauffé, mais pour tout le reste, une vraie volonté d'explorer une abstraction dans la composition à laquelle je suis sensible.
Cela dit, ouais, ça fait un moment qu'elle s'abstractionne la coquine, qu'elle a ôté de la fraction musique le numérateur pop pour se concentrer plus fort sur le dénominateur expérience. J'avoue toutefois que le numérateur pop me manque car ç'aura été un véritable point fort de son oeuvre que cette équation savante marquant la rencontre tangible bien qu'improbable (à l'oreille des profanes qui ont été nombreux dans son public) entre la pop pure et l'expérimentale dure.
...
Laissez-moi essayer d'expliquer mon point de vue:
...
Je vais qualifier d' "écriture" ce qui concerne la partition mélodique (en général la partie chantée en pop) comme étant ce qui provoque capte et stimule l'attention de l'auditeur puisqu'aux avant-postes de la couplade souveraine rythme/harmonie bien que dépendant d'eux. Une "écriture" qui concentre et précise et donne son sens à l'édifice (ex: les beatles). En bref une ligne généralement située à la partie supérieure de l'édifice faite d'une succession de notes de différentes hauteurs (le reste de la musique étant communément appelé "accompagnement").
Je repense souvent à "Post" pour m'établir une grille de lecture concernant la composition en général et l'"écriture" en particulier. très grosse réussite de ce point de vue-là. il m'apparaît en effet que l'"écriture" sur cet album est ce qui lui donne sa dimension pop.
...
il y a eu par ailleurs "Drawing Restraint 9" qui lui s'employait à faire table rase de la dimension pop de l'"écriture", pour se concentrer sur la composition d'un ensemble homogène. Remplissant son rôle à la perfection, il a prouvé au passage que Björk était tout à fait aguerrie et rompue à l'exercice de la musique contemporaine au sens puriste. Là aussi une réussite je trouve.
Le talent ça s'appelle.
...
Mais ouais depuis un certain temps, on sent son coeur qui balance entre les deux. Belle concentration sur la composition mais "écriture" au rabais, tout en refusant de l'abandonner complètement. De laisser la chansonnière sans collier sur le bord de l'autoroute. Le bas me blesse.... La musicalité demeure un vrai point fort, mais le chant qui vient s'y superposer est très loin de remplir sa souveraine mission. Bien au contraire, il arrive même parfois qu'il désserve sinon gâche l'ensemble et c'est avec regret que je sens très fort cette voix venir se justifier "je suis une chanteuse, c'est ce pourquoi j'écris cette musique" malgré une quasi absence d'écriture mélodique. La voix susurre et/ou s'exclame de manière souvent hasardeuse un peu comme un oiseau un peu trop gros sur une branche un peu trop petite... Je me demande à quoi j'ai à faire/affaire: de l'impro pour le plaisir??? Un besoin de se faire entendre (souvent de manière poussive)??? Joie de faire corps avec la musique mais sans volonté exacerbée de se concentrer sur une "écriture" qui offre à la mélodie sa couronne de reine du bal???
mmm
Perplexité.
...
Du coup vlatipa que j'ai mon oreille subjective --celle qui est portée par la volonté d'être séduite et d'aimer en retour-- qui, négligée, se prend à s'ennuyer, alors que mon oreille objective --celle qui est portée par la curiosité intellectuelle-- doit bien reconnaître que le talent ne s'est pas fait la malle. De toutes façons on est bien d'accord que cette meuf est une boule de talent hein.
...
mmm
Voilà je suis lourdasse comme fille à loghorrer sur le vent du nord. Et la limpidité n'étant pas mon fort, c'est un peu chiant-chiant comme chronique.
mais bon. vous me pardonnez hein.
...
tenez:
dites-moi donc ce que vous en pensez.
je vous embrasse.
Betty
...
Des sonorités intéressantes. Quelques élans rythmiques pas surprenants de sa part, et dans un sens qui sentent un peu le réchauffé, mais pour tout le reste, une vraie volonté d'explorer une abstraction dans la composition à laquelle je suis sensible.
Cela dit, ouais, ça fait un moment qu'elle s'abstractionne la coquine, qu'elle a ôté de la fraction musique le numérateur pop pour se concentrer plus fort sur le dénominateur expérience. J'avoue toutefois que le numérateur pop me manque car ç'aura été un véritable point fort de son oeuvre que cette équation savante marquant la rencontre tangible bien qu'improbable (à l'oreille des profanes qui ont été nombreux dans son public) entre la pop pure et l'expérimentale dure.
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Laissez-moi essayer d'expliquer mon point de vue:
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Je vais qualifier d' "écriture" ce qui concerne la partition mélodique (en général la partie chantée en pop) comme étant ce qui provoque capte et stimule l'attention de l'auditeur puisqu'aux avant-postes de la couplade souveraine rythme/harmonie bien que dépendant d'eux. Une "écriture" qui concentre et précise et donne son sens à l'édifice (ex: les beatles). En bref une ligne généralement située à la partie supérieure de l'édifice faite d'une succession de notes de différentes hauteurs (le reste de la musique étant communément appelé "accompagnement").
Je repense souvent à "Post" pour m'établir une grille de lecture concernant la composition en général et l'"écriture" en particulier. très grosse réussite de ce point de vue-là. il m'apparaît en effet que l'"écriture" sur cet album est ce qui lui donne sa dimension pop.
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il y a eu par ailleurs "Drawing Restraint 9" qui lui s'employait à faire table rase de la dimension pop de l'"écriture", pour se concentrer sur la composition d'un ensemble homogène. Remplissant son rôle à la perfection, il a prouvé au passage que Björk était tout à fait aguerrie et rompue à l'exercice de la musique contemporaine au sens puriste. Là aussi une réussite je trouve.
Le talent ça s'appelle.
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Mais ouais depuis un certain temps, on sent son coeur qui balance entre les deux. Belle concentration sur la composition mais "écriture" au rabais, tout en refusant de l'abandonner complètement. De laisser la chansonnière sans collier sur le bord de l'autoroute. Le bas me blesse.... La musicalité demeure un vrai point fort, mais le chant qui vient s'y superposer est très loin de remplir sa souveraine mission. Bien au contraire, il arrive même parfois qu'il désserve sinon gâche l'ensemble et c'est avec regret que je sens très fort cette voix venir se justifier "je suis une chanteuse, c'est ce pourquoi j'écris cette musique" malgré une quasi absence d'écriture mélodique. La voix susurre et/ou s'exclame de manière souvent hasardeuse un peu comme un oiseau un peu trop gros sur une branche un peu trop petite... Je me demande à quoi j'ai à faire/affaire: de l'impro pour le plaisir??? Un besoin de se faire entendre (souvent de manière poussive)??? Joie de faire corps avec la musique mais sans volonté exacerbée de se concentrer sur une "écriture" qui offre à la mélodie sa couronne de reine du bal???
mmm
Perplexité.
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Du coup vlatipa que j'ai mon oreille subjective --celle qui est portée par la volonté d'être séduite et d'aimer en retour-- qui, négligée, se prend à s'ennuyer, alors que mon oreille objective --celle qui est portée par la curiosité intellectuelle-- doit bien reconnaître que le talent ne s'est pas fait la malle. De toutes façons on est bien d'accord que cette meuf est une boule de talent hein.
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mmm
Voilà je suis lourdasse comme fille à loghorrer sur le vent du nord. Et la limpidité n'étant pas mon fort, c'est un peu chiant-chiant comme chronique.
mais bon. vous me pardonnez hein.
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tenez:
dites-moi donc ce que vous en pensez.
je vous embrasse.
Betty
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